Carrières : Sophie Rantz installe le collectif « Plus sans ascenseurs » dans les Yvelines
Membre de l’association depuis 2016, cette habitante de Carrières-sous-Poissy a monté un comité départemental pour mieux relayer les doléances des habitants.
Carrières-sous-Poissy, samedi. Sophie Rantz a créé le comité des Yvelines pour le collectif Plus sans ascenseurs. LP/MAXIME FIESCHI
Par Maxime Fieschi
Le 3 février 2019 à 15h20
Depuis le lancement du
collectif né en Seine-Saint-Denis en 2016, Sophie Rantz a emboîté le pas de
Fouad Ben Ahmed. Native des Mureaux, cette habitante de Carrières-sous-Poissy a connu « partout où (elle a) vécu », des problèmes de pannes d'ascenseur et a décidé, il y a quelques jours, de faire vivre le collectif Plus sans ascenseurs dans les Yvelines.
« On démarre à peine, je suis à la recherche de membres pour donner davantage d'épaisseur à notre collectif », explique cette mère de famille qui habite au 2e étage d'une résidence très récente, en bord de Seine.
« Il tombe en panne tous les quinze jours »
Un bâtiment flambant neuf, habité depuis l'automne, mais où les soucis d'ascenseur sont monnaie courante. Il est d'ailleurs arrêté depuis une semaine et sera bloqué au moins jusqu'au 8 février, selon un panonceau apposé par le bailleur sur la porte de l'engin. « Il tombe en panne tous les quinze jours, assure Sophie Rantz. Généralement, il est réparé assez vite mais cette fois-ci, ça traîne en longueur ! »
Catherine et Serge, deux locataires du 2e étage, en témoignent également : « On est tous les deux en invalidité, moi pour des vertiges de Ménière et mon compagnon après une opération de la colonne vertébrale », explique Catherine.
Ils ont justement choisi un immeuble avec ascenseur après avoir dû déménager à cause de leur handicap. Avec cet ascenseur « qui tombe en drapeau presque tous les week-ends et reste à l'arrêt plusieurs jours », Catherine n'en peut plus : « On souffre, c'est usant, c'est déprimant, souffle-t-elle. Et en plus, on paie des charges pour ça ! »
« Unis, nous aurons plus de poids face aux bailleurs et aux décideurs »
Elle l'assure à Sophie, croisée devant l'ascenseur en panne, elle va s'inscrire au collectif, pour « faire entendre (sa) voix ». « On veut justement faire comprendre aux gens qu'ils ne sont pas seuls face à ce problème malheureusement de plus en plus répandu, explique Sophie. Il ne faut pas subir. Unis, nous aurons plus de poids face aux bailleurs et aux décideurs. »